La biographie de Jean-François Cayrey
Jean-François Cayrey est un humoriste et comédien français né à Montreuil.
Après avoir fait un BTS de commerce international, pour rassurer ses parents, Jean-François Cayrey trouve un emploi à la Bourse de Paris. Parallèlement à ce travail qui ne le passionne guère, il fait ses premiers pas sur scène en en participant à des scènes ouvertes aux Blancs Manteaux, au Carré Blanc, au théâtre Trévise. Jean-François Cayrey suit aussi des cours de théâtre avec Pascal Daubias qui l'encourage à se lancer dans une carrière de comédien.
En 2007 il intègre la troupe du Jamel Comedy Club puis joue un des rôles principaux de la pièce de Jean Luc Lemoine « Amour et Chipolatas ».
Son one man show « Complètement libre » lui permet de traiter avec brio et acidité des sujets sensibles comme « Le Racisme » ou « L’écologie ». Pour lui, « Rire de tout c’est conseillé sinon on sacralise les choses et on devient autiste ».
On aperçoit ensuite Jean-François Cayrey aux côtés de la sublime Delphine Mac Carthy dans le programme court « Tongs et paréo », il fait des apparitions remarquées dans la série “Bref” de Kyan Khojandi, mais c'est surtout son rôle d’aide-soignant dans «Intouchables», le film aux vingt millions d'entrées qui va donner un coup d'accélérateur à sa carrière.
Ce père de deux enfants continue de se produire régulièrement sur la scène du Jamel Comedy Club aux cotés notamment de Redouanne Harjane ou Kevin Razy.
Jean-François Cayrey vient de gagner le prix Humour en Capitales 2013 et a été invité par Jamel à participer au Marrakech du Rire . Il a plusieurs projets au cinéma dont un rôle dans le premier film de Manu Payet.
Toute l’originalité de Jean-François Cayrey réside dans son audace, il rit de tout, sans tabou et sans aucune vulgarité. Dans son one man show, chaque mot, chaque phrase est travaillée. Du talent à l’état pur.
Au sein du Jamel Comedy Club, Jean-François Cayrey est une sorte de minorité visible parmi les Malik, Nawell, Noman, Redouanne, Mohamed et autres prénoms non inscrits au calendrier des saints. Il joue de cette fausse singularité d’entrée de sketch avec un propos qui donne le ton de tout son spectacle: “Salam alikoum ! Bonjour, je m’appelle Jean-François, j’espère que ça reviendra à la mode. Je suis la minorité visible du Jamel Comedy Club… Je connais beaucoup d’Arabes. Des Noirs, moins, j’ai pas tous les vaccins». Cayrey gratouille les plaies d’une société minée par la prolifération, qui tourne parfois à la célébration, d’idées nauséabondes (le racisme) ou mal comprises (l’écologie ou le commerce équitable). Sur la question de l’identité, tous y passent : les Noirs, les Arabes et les Portugais ne sont pas épargnés. Ainsi José, maçon de son état, qui a édifié une église dans son jardin pas tant parce qu’il est croyant mais parce qu’il aime bétonner. Ça n’a certes pas (encore) la causticité d’un Bedos ou d’un Desproges, mais il y a de l’idée et une façon de convoquer l’actualité des plus prometteuses. Voyez, notamment, comment Jean-Désiré, son pote antillais, s’acquitte du devoir de mémoire à l’égard de ses ancêtres esclaves. Cayrey sait provoquer, faire valser les clichés et s’amuser avec les donneurs de leçons. Il a non seulement le sens de la formule mais également celui du rythme et déclenche le rire sans forcer.