Il est le «Hein Nico ?» de la pub de Desjardins, où il se fait gentiment infantiliser par sa blonde jouée par Christine Beaulieu. Une pub qui fait jaser. Ce qu'on sait moins, c'est que Nicolas Pinson est un comédien et humoriste qui fait carrière en France et au Québec. [...] Il a joué chez Duceppe pour Serge Denoncourt, avec Élise Guilbault et Yves Jacques, puis au Théâtre d'Aujourd'hui, et a vécu en France de 2003 à 2005. «Ça avait toujours été mon rêve vu que j'avais la nationalité française», dit-il. C'est là qu'il a fait la connaissance d'un humoriste, Sylvain Samson, avec qui il a créé le duo Les Garson. Mais, amoureux d'une Québécoise, il est revenu au Québec où il a enchaîné les rôles : Grande fille, sur TQS, Dieu merci ! sur TVA, Roméo au Théâtre Denise-Pelletier, et Il n'y a plus rien, au Théâtre du Rideau Vert. Philippe Vaillant, le mari de l'humoriste Anne Roumanoff, l'a remarqué quand Les Garson se sont produits au Point-Virgule. « C'est là qu'il m'a choisi pour le rôle du meilleur ami de Martin Matte dans C'est la crise d'Anne Roumanoff », indique-t-il. C'est la crise est cette série télé française dans laquelle Martin Matte joue avec Anne Roumanoff. François Avard a collaboré au scénario. Depuis, Nicolas Pinson récolte ce qu'il a semé. Il a été retenu pour présenter, du 16 au 28 juillet, le Cabaret à Nico au 30e Festival Juste pour rire. «Ce sera un cabaret de variétés dynamique, dit-il. J'inviterai des comédiens, humoristes, poètes ou danseurs qui présenteront un numéro, le tout animé par un groupe de musique. J'y ferai des entrevues avec eux. Il y aura des personnalités comme Anne Roumanoff et Laurent Paquin.»

Le comédien Nicolas Pinson, le «hein, Nico?» de la pub de Desjardins, vient présenter Qui a tué Bip Bip? à Zoofest, le spectacle qu'il a créé avec l'humoriste français Sylvain Samson, avec qui il forme depuis 2004 le duo Les GarSon. Q : Peux-tu nous parler un peu du spectacle que vous présentez à Zoofest? R : C'est un spectacle d'une heure, à sketchs, dans la tradition du cabaret français. Notre humour est très visuel et très grotesque. Costumés, on aborde des sujets particuliers. On joue, par exemple, un aveugle fasciste et un curé qui a des désirs. Ce n'est pas salace, mais osé et très physique! On joue un couple de vieux qui dansent, mais ça dégénère! Tout est dans les images. La vieille dame tombe pendant la chorégraphie et a une fracture ouverte ! C'est absurde, mais en même temps, il y a une critique sociale. On amène des sujets très contemporains, mais on est plus dans la «déconnade» que dans l'intelligence.

Ça débute par une histoire de fou. Un accident de la route avec une truie dans l'auto, tout ça pour dire combien l'alcool, la drogue et la conduite automobile ne font pas bon ménage. Un sketch à l'image du spectacle que donne le duo Les GarSon, composé de Nicolas Pinson (dit Nico) et Sylvain Samson, un spectacle où le burlesque se mêle au grotesque avec une pointe de critique sociale. Burlesque quand Sylvain, déguisé en massothérapeute, pratique une séance de massage particulière, disons très suggestive, avec Nicolas qui se pose des questions sur les prétentions du masseur. «Je ne suis pas très sûr de cette position», dit alors Nico à juste titre. [...] Du gros burlesque donc avec des cascades en masse. On se demande d'ailleurs comment Nicolas Pinson peut résister aux multiples chutes qu'il subit durant le spectacle...

Impossible, pour Nicolas Pinson, de choisir entre la Belle Province et l’Hexagone. Il a plutôt décidé de courir les deux lapins à la fois et ça lui réussit. La carrière du comédien et humoriste est en pleine expansion, chez nous, comme chez les Français. Pour trois soirs seulement, la semaine dernière, le duo Les GarSon présentait son spectacle Qui a tué Bip-Bip? au Théâtre Sainte-Catherine, dans le cadre de Zoofest. Sketches mêlant le théâtre à l’humour absurde, le trash et le burlesque, les GarSon ne font pas dans la dentelle. «J’ai un côté très dark. J’aime l’humour qui frappe, les images fortes», explique Nicolas Pinson. Né au Québec d’un père français et d’une mère québécoise, le comédien a étudié le théâtre à Sainte-Thérèse avant de s’envoler pour la France à la découverte de ses origines. C’est là qu’il a fait la connaissance de Sylvain Samson, avec qui il forme maintenant les GarSon. Sur scène, ils ont une complicité hilarante. «On est comme deux gamins qui s’amusent à faire des mauvais coups, raconte-t-il. C’est rare que tu rencontres quelqu’un qui partage ta folie.» [...] Source : Le Journal de Montréal